jeudi 21 février 2008

Le 21 février 2008

Dans un mois le printemps, OK, ben ça sera bien, parce que cette fin d’hiver qui n’en est pas une vu les températures, moi ça m’use plus que de mesure… J’en ai un peu le trop-plein de toute cette douceur alors que les autres s’en donnent à cœur joie aux Antilles ou aux sports d’hiver.

Moi ce que je voudrais, c’est un bon feu dans la cheminée et plein de buée sur les vitres, un grand coup de froid quand on va chercher une bûche et après ta langue dans ma bouche et ton sexe en moi (ou l’inverse, enfin quelque chose de chaud, tendre et… ) pour me faire fondre comme la neige qui va pas tarder à tomber…

Mais non, à la place, on a des bourgeons dans les hortensias, des journées trop courtes malgré le jour qui rallonge, du boulot ras les tiroirs et un porte-monnaie plus vide que du temps des baby-sittings d’étudiante pour se payer une chaîne hi-fi ou la première paire de boots.

Et en plus pas le temps de se dire des mots tendres, ou pas envie, ou pas conscience que ça peut faire du bien, enfin bref, une vie de cons, quoi !

Et les petits qui rentrent de l’autre monde, du monde de l’autre, avec des idées géniales et débiles à la fois, comme passer sa journée sur la console portable ou se renseigner sur la signification de « Quo Vadis » …

Et moi qui porte en dedans toute cette envie d’écrire, que je réfrène, que je retiens, que j’essaie de comprimer sous une tonne de mailings, de coups de fils et de tchache avec la caissière ou la copine qui a eu le malheur de m’appeler pour une recette de cuisine… Je piaffe, mes neurones s’encrassent et je m’énerve à espérer une minute de magie dans une journée de routine.

En fait y en a même pas, des copines qui appellent pour faire des trucs ensemble, ou bien c’est pas le bon moment, ou bien c’est pas la bonne copine, ou bien rien du tout je délire toute seule à mon clavier car personne ne pense à moi, c’est sûr, en fait personne ne m’aime et pourquoi j’écris tout ça puisque personne ne va le lire…

Pfffh, comme je l’écrivais il y a quelques dizaines d’années, euh… oui, au moins deux … Je vais aller dormir je crois, c’est sûrement la meilleure façon de faire passer cette pilule-là, se reposer, laisser les rêves prendre les commandes et m’emmener au pays où tout est possible, où rien ne se passe comme prévu mais d’où je ressors toujours heureuse, que ce soit de me réveiller enfin d’un sale cauchemar ou de me souvenir d’un délice onirique … ou d’être tout simplement enlacée à mon amoureux…

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