En vacances à l’autre bout du pays. Voyage de 10 heures en voiture, pas d’autre activité que cérébrale, pensées, idées, souvenirs…
Les paysages défilent, m’étonnent ou me bercent d’une langueur de sieste moite, je dors, la nuque cassée, entre deux croisements de jambes et deux aires d’autoroute.
Mon esprit vogue de scènes passées en dialogues inachevés, ou même pas débutés.
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Au bout de quelques dizaines d’heures de ce régime de break, stand-by intellectuel et physique au milieu d’une vie très active, je décide de tout accepter. Cette formule a du mal à passer, mais c’est pourtant juste çà.
J’accepte les râleries, les mots tendres, les incompréhensions, les changements de programme, la chaleur de l’été, les non-dits et les bavardages.
Je prends tout ce qui vient, et ce qui n’arrive pas… sans dépense inutile d’énergie, sans amertume ni contrainte, sans espoir vain de voir mes aspirations profondes assouvies… Je vis, j’existe, je partage ma présence sur terre avec les êtres qui m’entourent, je donne mon amour et mon sourire à ceux qui en veulent. Si trop de tendresse, trop d’émotions restent bloquées en moi, elles sauront trouver leur chemin vers des cœurs en manque, le jour où il faudra… quand ça devra arriver.
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Tentative de laisser-aller, la vie, la nature, les ondes invisibles prennent le pouvoir total sur mon existence, je ne lutte plus, je garde l’énergie autrefois dépensée en vain pour de plus amples réussites… lesquelles ?
On verra bien.
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