vendredi 15 mai 2009

furtif salut à Mona Lisa

un petit bonheur en passant le long de la Seine, ça m'a pris dans le bus 91, en transit de Montparnasse à la gare de Lyon pour rejoindre les montagnes de mon amoureux depuis mon tendre Breizh Izel...

et me voilà après quelques harassants quarts d'heure de recherche d'une consigne et d'un ticket bleu outremer, à pénétrer dans le saint des saints, miracle du recueillement et ébahissement une nouvelle fois naïf devant tant de nationalités qui se croisent sous la triangulation magique du Chinois vénéré par feu notre président socialiste.

le tour du château médiéval achevé, la lecture attentive des quelques textes et photos de la si passionnante période de l'occupation scrupuleusement menée, j'ai laissé le plan, ma faim de belles et antiques toiles et mon ignorance guider mes pas entre les statues et les centaines d'Américains, Allemands et autres Japonais, sous les voûtes centenaires aux milliers de détails picturaux plus impressionnants les uns que les autres.

à la demoiselle de Milo j'ai adressé un clin d'oeil compatissant, entourée qu'elle était de ces dizaines de fans qui m'ont paru plus offensants que respectueux !

à la victoire ailée un soupir de condescendance, elle qui de ses ailes aurait pu alléger l'herculéen travail des employés de l'époque lorsqu'il fallut la hisser, la haler puis la remiser loin des furieuses lubies des envahisseurs teutons...

à Mona Lisa, enfin, j'ai accordé toute l'attention qu'elle mérite, osant quelques minutes seulement lui offrir le spectacle offensant de mon arrière un peu harassé par tant d'arpentage et louvoyage entre les groupes scolaires et les amoureux internationaux, pour scruter patiemment les Noces de Cana et remarquer quelques détails qui m'avaient échappés lors d'autres visites en ce lieu.

les rescapés du naufrage de La Méduse ont aussi capté le peu d'énergie optique qui me restait avant de reprendre le chemin de la gare où m'attendait le TGV des vacances, la pâleur du corps en premier plan et la douloureuse tristesse de l'homme qui le soutient - le père pleurant son fils ? - ont achevé de rendre mon hommage à la peinture délicieux.

et voilà c'était bien.

Merci à tous les artisans qui oeuvrent pour laisser Mona Lisa et ses camarades accessibles à tout ce public.

jeudi 7 mai 2009

pourquoi les oiseaux le matin alors que ?

et voilà, merci Za, grâce à toi et quelques signes qu'il est grand temps, me revoilà au bout de mon clavier pour autre chose que de la compta ou des courriers à la c...

Ouf, j'ai eu chaud, senti le vent de l'oubli me susurrer que ça y est c'en était fini de mes rêves d'écriture, la vraie vie n'attend pas et pourquoi tu perdrais ton temps à ces broutilles de pacotilles qui ne font avancer vers nulle part que ceux qui s'y attardent ?

et bien voilà, re-ouf, j'ai replongé aux délices de former des phrases dans ma tête le soir en m'endormant, la nuit en insomniant ou le matin avant d'attaquer une journée que je pressens pas terrible... ou que j'espère géniale.

en fait ça a commencé la semaine dernière, les derniers jours d'avril m'ont fait de grands gestes silencieux : ben alors, t'as pas mis le nez sur ton blog depuis le mois dernier, toi qui t'étais promis de ne pas laisser passer trente jours sans y jeter quelques paquets de mots ?

et puis mardi après-midi quelques dizaines de minutes d'attente dans la salle idoine d'un médecin hospitalier m'ont redonné le goût de croquer les gens, en pensée puis par encre sur papier... et c'est sorti le lendemain matin alors que j'attendais mon comptable pour clôturer l'exercice 2008 - bouh quelle vilaine activité un mercredi matin, je sais !
Je peaufinerai bientôt cette esquisse d'une réunion de femmes enceintes dans un prochain post, promis.

et puis hier le clou a été enfoncé par ma copine Za, donc, qui à l'annonce de mon prochain arrêt de travail m'a dit "ah, ben tu vas pouvoir te remettre à écrire, alors ?"... il fallait que quelqu'un me le dise, voilà, merci encore car sans elle j'en serais encore à noyer mes grmmbbll dans ma tisane sans m'apercevoir que ça me grignote le cerveau de laisser tous ces mots sans cadre...

ça et mon ado qui se permet un ou deux splif le samedi soir et ne saisit pas l'intérêt de bosser un peu au bahut en semaine, tous ces concepts et ces pensées se chamaillent dans mon crâne sans utilité... c'est décidé je vais mettre de l'ordre là-dedans...

... dans deux ou trois jours parce que là quand même il me reste quelques doses de boulot et de rendez-vous à écluser avant d'être tout à fait dispo.

Bien des bises et merci de me lire, j'attends le plaisir de vous en redonner très bientôt !