vendredi 22 février 2008

Quelque part en décembre 2007

Parfois elle souriait, et c’était comme une envolée de papillons multicolores dans un ciel d’été.

Sinon elle se tenait un peu voûtée, le regard perdu dans un triste désert, on l’aurait dit rescapée d’un cataclysme d’un autre temps.

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13/12/07

ballade à grandes enjambées rapides à travers les bois gelés.

Les feuilles des châtaigniers sont toutes blanches de givre et crissent sous mes pas. Les branches, tombées pendant la tempête, jonchent le sol d’obstacles feuillus ou plutôt couverts de lierre – car les dernières feuilles de la belle saison se sont envolées avant que les branches ne tombent, poussées par le vent violent du premier décembre.

L’air picote, le ciel est d’un bleu pur et comme transparent.

J’imagine la mer, plate et comme huilée par cette pellicule d’air froid qui a recouvert tout le paysage. Tout brille, comme le soleil qui maintenant me réchauffe à travers la vitre.

Le retour à l’humain, aux hommes attablés pour un repas ouvrier, est brutal car bruyant, enfumé, je reste en esprit dans l’air froid du sous-bois. Seule femme parmi plus d’une soixantaine de convives, je m’évertue à faire abstraction du bruit des conversations, des fourchettes qui heurtent les assiettes et de la fumée des cigarettes qui embrume l’atmosphère.

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