mardi 22 avril 2008

et le mardi ?

Le mardi, on est déjà tout ankylosé des efforts faits la veille pour relancer la machine... alors on est un peu essoufflé, comme groggy d'une lutte pas tout à fait terminée, en tout cas pas en vainqueur, puisqu'on a ce désagréable sentiment d'échec, de ne pas y arriver, d'être un bon à rien...

Même pas levé tôt, même pas motivé par le soleil qui pointe son nez dès 6h30, juste une grosse envie de rester coincé sous la couette, d'ailleurs c'est ce qu'on fait, parce que hein, y a pas de raison que les enfants s'en donnent, du sommeil en plus, eux, et pas moi !!...

Voilà, donc pas beaux à voir vers 10h45, la plume hargneuse et revêche, les neurones encrassés et pas la pêche pour continuer...

Peut-être plus tard ? Si le vent veut bien se lever, entrouvrir la fenêtre sale de la dernière tempête et dépoussiérer mon cerveau pour le rendre efficace...

lundi 14 avril 2008

comme un lundi

Bon, voilà, c'est lundi matin, déjà deux heures que j'ai ouvert le premier oeil, le deuxième pas longtemps après, en fait juste avant que mon amoureux qui partait bosser n'allume le plafonnier, donc je me suis levée éblouie et de mauvaise humeur... pfffh !! Après des rêves de troupe de théâtre en goguette (le metteur en scène avait fait apposer un visa à son nom pour le Maroc sur mon passeport...), de voyage aux Etats-Unis où je tombais dans un café tenu par une Française aux yeux clairs qui finissait par me sermonner sur les évangélistes - ou les mormons ? - et d'une vaine tentative de traverser un grand boulevard parisien avec ma mère, à l'heure de pointe et sous la pluie (???), me voilà donc dans le monde réel du lundi matin... Un pas comme les autres tout de même, puisque les enfants sont en vacances et que j'ai donc le droit à un petit-dej' peinard toute seule devant mon bol et mes tartines. Ouf ! C'est pas que j'aime pas déjeuner avec mes kids, mais la cuiller à confiture toute poisseuse et la toile cirée qui colle au couteau à beurre, ça me donne dès le matin des idées d'infanticide et je sais que c'est pas bien pour le moral !! Donc, après une petite heure de boulot, me voilà à regarder les news sur le site du monde. En voyant le titre "Carla nue" je résiste et décide de ne plus cliquer sur des liens comme ça, ça suffit et d'ailleurs il serait temps que je renvoie son CD à la maison d'édition comme je m'étais juré de le faire en décembre dernier, après tout ce disque avait accompagné mes heures de départ en live, donc il n'a plus lieu d'habiter sous le même toit que nous puisque j'en suis revenue, de ce monde virtuel ... Ensuite je tombe sur un article "Concilier vie familiale et travail"... ah bon, y en a encore qui croient que c'est un sujet, ça ?? Parce qu'ils ont toujours pas compris que c'est évidemment inconciliable, incompatible pour l'épanouissement humain, eux ? Encore des qu'auraient besoin d'un bon cours, ouais ! Mais là j'ai pas le temps ! En fait, ce qui m'a mis dans cet état de vendredi - parce qu'être énervée après le monde professionnel dès le lundi, c'est plutôt rare pour moi - c'est le dimanche midi chez les potes à fonctions importantes (chef d'entreprise et cadresse dynamique) qui ne veulent pas admettre que le développement durable ça commence par le tri des déchets de la famille (et oui, même de la résidence secondaire !) et puis l'après-midi glauque à essayer de finir "Un barrage contre le Pacifique" de Duras entre deux averses de grêle qui m'empêchent de jardiner une fois de plus... Je termine à 1h du mat', épuisée, les yeux qui piquent et presque la nausée de cette histoire si moite de sentiments bizarres sous le climat asiatique. N'empêche que la dame avait du talent, je ne le savais pas encore. Et donc mon bouquin à moi qui s'augmente virtuellement de quelques paragraphes tous les soirs quand je m'endors en écrivant mentalement, mon livre à moi de dans quelques temps quand j'aurais le temps, et ben il est pas près d'être publié !!! Voilà voilà, maintenant je retourne au taf en remerciant mentalement mes potes pour le délicieux repas et le rayon de soleil citadin qu'ils veulent bien nous administrer régulièrement... quand même !