Denis Podalydes, 11/01/2015 :" La phrase concerne moins aujourd'hui que les jours précédents : "Au chagrin de ce jour nous devons obéir, dire ce que nous sentons et non ce que nous devrions dire."
Je pense à l'écrivain qui dira un jour ce que nous sentions dans une langue exacte."
Je pense à l'écrivain qui dira un jour ce que nous sentions dans une langue exacte."
Or donc, il m’a fallu une nouvelle semaine pour
comprendre, réfléchir, ressasser et mettre en mots toutes ces émotions.
Plusieurs fois, comme
à l’accoutumée, les phrases se sont alignées, belles, cohérentes,
parfaites après quelques hésitations.
Mais c’était simplement en moi, dans la pénombre de
l’endormissement ou la pâleur du réveil
trop matinal.
Des mots, des images, des idées…
Des notes de musique aussi, quelques lumières
entraperçues, une odeur dans la campagne, une ambiance entre deux êtres
ou à un moment donné.
Et puis là devant le clavier tout redevient trop
difficile.
Trop fatiguant. Trop inutile.
Toute seule avec moi-même et la misère du monde
en arrière-plan, les meilleures
intentions d’écrire, dire, laisser une trace, se perdent en moi et dans la
faible distance de mon cerveau à l’ordinateur.
Et ça ne changera pas grand-chose.
Tout pourra se retrouver un jour, ou pas, et tant pis.
Kerbrezel, le 17 janvier 2015