jeudi 18 juin 2009

nouvel élan

bon voilà, lectures et rêves me boostent pour relancer la machine, Garcia Marquez et les visions nocturnes - qu'il engendre ? - m'aident et me soutiennent...

d'abord aurait-il écrit tout cela et l'aurais-je entre les mains pour rien ? Non, non seulement il l'a ressenti, éprouvé et vécu tel qu'il le raconte dans "Vivre pour la raconter", mais ses réflexions, sentiments et certitudes doivent être utiles, sont les graines et les fruits de la création qui germent en chaque personne qui veut bien les recevoir, les nourrir, les admirer, leur donner une nouvelle vie.

"Si vous croyez pouvoir vivre sans écrire, alors n'écrivez pas" - citation que Garcia Marquez reprend de Rilke, ... combien cette sentence me plaît et renforce en moi le goût de donner à des pensées la liberté de laisser leur trace en d'autres !

ou, comme l'a écrit d'une manière beaucoup plus compliquée mais tout aussi pertinente Muriel Barbery dans "L'élégance du Hérisson" : "Quelle autre raison pourrais-je avoir d'écrire ceci (...), si l'écriture ne tenait pas elle-même de l'art du fauchage ? Lorsque les lignes deviennent leurs propres démiurges, lorsque j'assiste, tel un miraculeux insu, à la naissance sur le papier de phrases qui échappent à ma volonté et, s'inscrivant malgré moi sur la feuille, m'apprennent ce que je ne savais ni ne croyais vouloir, je jouis de cet accouchement sans douleur, de cette évidence non concertée, de suivre sans labeur ni certitude, avec le bonheur des étonnements sincères, une plume qui me guide et me porte."

Oui, décidément, un peu vexée de naître et comprendre cela après ces figures de la littérature, je m'évertue donc à soulager mon inconscient des mots qu'il produit la nuit, le jour, du moins ceux que j'arrive à attraper et coller dans un petit coin de l'endroit où je saurai retourner les chercher quand le temps sera venu.

Car voilà bien le paramètre majeur de toute réalisation artistique : le temps. Il me faut condenser, compresser et apurer toutes contingences matérielles qui peuvent surgir en travers du chemin tortueux de l'écriture pour enfin accéder aux larges avenues bien pavées de la création littéraire... de quoi la patience est-elle mère, déjà ?

bon, alors allons donc faire passer du bon côté de la barrière la contingence n° 1 - la bonne éducation de mes rejetons... et c'est promis je reviens juste après - mais je vous aurais prévenus, ce peut-être long !... Merci de votre patience !

mercredi 10 juin 2009

de retour en scène - dans mes rêves

les nuits dernières ont été passionnantes, le monde onirique s'est ouvert à nouveau et m'a émerveillée de ses contours précis, ses couleurs chatoyantes et ses scenari intrigants.

j'étais en chemin pour rejoindre une amie de son penty aux abords du village à la plage distante de quelques kilomètres, mais la route tournait et virait, la voiture que je manoeuvrais très improbablement se transformait en VTT et les paysages familiers devenaient collines et vallons aux couleurs des pays inconnus ...

mes tours de roues me menaient à une abbaye, ou était-ce un couvent, que je parcourais en tout sens, toujours en selle, au grand damne de bien des religieuses ou apparentées qui me menaçaient quand elles n'arrivaient pas à me barrer la route.

je prenais alors la liberté de rouler "hors piste", à travers pelouses et bosquets, pour rejoindre un bitume qui s'avérait rocailleux et m'aurait certainement conduite vers mon but... si mon horloge interne m'en avait laissé le temps...

c'était le petit matin, tout était encore calme dans la maison et les prés environnants mais je sentais la brièveté de ces instants de silence de début de lundi...
me vinrent alors en désordre et comme échevelées toute une flopée de pensées et idées pour l'aménagement de la pièce où je dors depuis quelques semaines et qui sera dans autant de mois la chambre de l'enfant...
des envies d'achat d'albums et de belles boîtes pour favoriser le tri de paperasses, le rangement de photos et l'harmonie de tous ces souvenirs, m'ont envahie...

je tenais enfin devant moi l'occasion de m'y mettre... mais la porte de la chambre voisine qui claque m'a rappelée amèrement aux dures réalités... et j'ai depuis remisé en un coin peu accessible de mon cerveau ces promesses de mise à l'ouvrage.

M'en reste quand même la douce volupté d'avoir effleuré le début de l'ébauche d'une tentative de grand chambardement d'archives, et ça, c'est juste doux et revigorant.