et voilà, encore quelques pages, plusieurs centaines en quelques dizaines d'heures... et non, pas de l'écriture, hélas, non, que de la lecture... mais de la qui fait du bien car me donne plein d'envie, d'idées, d'énergie... mais me bouffe juste le temps qui me manquait déjà tant !!
C'était "La Consolante" d'Anna Gavalda, parce qu'il arrivait en librairie le jour de mon anniversaire et que je n'ai pas même eu l'idée de résister.
Quand j'ai ouvert le beau - et lourd ! - volume, c'était pendant que la soupe cuisait, mercredi soir (oui, quand même, j'ai su résister une nuit et une journée entières, dis donc !!), j'ai senti la petite onde malicieuse de la culpabilité de bibliophage... mais non, je ne l'ai pas laissée me submerger, j'ai parcouru le premier chapitre, j'ai râlé un peu en voyant les phares dans l'allée et en appelant "à table" quand la porte d'entrée s'est refermée sur mon amoureux...
Et dès la dernière assiette bien rangée dans le vaisselier, je me suis plongée dans la vie de Charles Balanda...
J'en suis ressortie une première fois pour dormir un peu, puis pour faire oeuvre de maman-secrétaire-femme de chef d'entreprise-jardinière-ludothécaire etc etc... puis j'ai replongé pour une nuit presque blanche, et j'ai fini de laper les dernières miettes en attendant mon fiston à l'arrêt de bus du vendredi soir...
Y a pas à dire, la vie est ... pas plus belle, pas moins moche, mais différente quand on sort de cette lecture... Bon, d'accord, elle aurait pu mettre moins de ... et de ??? à la fin de quelques paragraphes, comme le fait remarquer un critique (l'Express ?), elle aurait pu éviter certains clichés, mais moi, il y a des phrases qui me parlent, comme ce "Qu'est-ce que tu croyais, you silly old fool, qu'il était venu photographier les ponts de Madison ?"
Là, clin d'oeil à mon film préféré, je craque complètement !!!
Et puis aujourd'hui, entre le café et le goûter, il y a eu "In Memoriam" de Linda Lè, que je serrais depuis de si longs mois entre John Irving et Haruki Murakami... mes prochaines nuits blanches, promis...
Alors là, je n'arrêtais pas de penser à Vincent Josse, qui en disait tant de bien en septembre dernier, et j'avoue que j'ai eu du mal.
D'abord le carré d'agneau du resto ouvrier m'a fait tomber deux trois fois dans les volutes de début de digestion, et puis c'est un style vraiment très léché, je me souvenais bien que le monsieur se délectait de ça dans sa critique... mais j'avais l'impression d'être dans un mélange de Graham Greene et Paul Auster, avec un goût de Sagan qui n'allait pas avec... enfin bref, j'ai eu du mal, bien que tout ça soit effectivement assez beau... mais je sais pas bien pourquoi, j'ai éprouvé plus de malaise que de contentement à suivre ce pauvre écrivain transi.
Cette lecture m'a aussi rappelé ce post du même journaliste qui se plaît apparemment à fréquenter les mêmes trottoirs que ses artistes favoris, dans un périmètre assez restreint de la capitale... C'est quand même dommage d'en rester là.
Donc, me voici à nouveau devant mon écran, ouf, la vraie vie qui reprend ses droits, avec quelques grammes de neurones saturés en plus... et de la matière plein la tête pour me (re)lancer à mon tour...
Mais pour l'instant c'est l'heure de la soupe, des vérifs de devoirs pas faits et de tout ce qui clôt la journée comme d'hab... après, ce sera "Kafka sur le rivage", ou "Je te retrouverai" ??? J'hésite encore. Ou alors les derniers chapitres de "Passer l'hiver", d'Olivier Adam, une nouvelle par séance de pré-endormissement depuis Gavalda, ça fait pas de mal non plus (bien qu'un peu tristouille, oui !).
Alors hop, oublions une fois encore d'ouvrir les cartons, les boîtes à chaussure et tous les vieux grimoires, et partons causer aux poireaux avant qu'il fasse nuit !!
Imperceptible
Il y a 5 jours
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