vendredi 26 février 2021

25.02.21 – 21.43 – j’essaie de me concentrer



Entre les gars qui regardent un manga mon homme qui va se coucher les copines qui sont passées les moments d’émotion les heures de gamberge les doux moments d’amour que dire de cette journée sinon le lever de lune la fierté d’avoir des mômes resplendissants de l’amour qui réverbère la joie et la santé que j’ai mis dans leur cœur dans leurs corps… comme c’est bon.

Et sinon la paix du midi en bord de ria d’Étel là où les vagues commencent à friser sur l’horizon l’écume qui se forme les bouées de chenal qui penchent l’air bleu si bleu le NNE un peu frais les rochers accueillants pour un piquenique improvisé les girls qui goûtent l’eau le couple qui s’aime en silence le cœur avec les mains en voyant passer des grands-parents et leur petite fille en bottes à crabes les délices de cette journée en bord de mer morbihannais merci.

Et toutes les ondes et les beautés du ciel les ressentis magiques et toute la tristesse d’avoir perdu Joseph mais l’enthousiasme d’avoir gagné la force de sentir en moi les mots les phrases et le bien-être des choses qui se mettent en place.

Et le code FB tapé de mémoire, le reggae de FIP dans les oreilles, les souvenirs de Madinina le Saoufé et les heures de jeunesse.

Et l’errance sur les réseaux sociaux, les actus des uns qui paraissent has been aux autres, les nouvelles qu’on attend et celles qu’on ne reçoit pas, les blancs des uns qui sont des silences alors que les sombres périodes des autres sont criantes de réalité.

Quand arrêterons-nous la roue du hamster ?

Quand déciderons-nous que c’est pour de rire, game over, la gratitude reprend la place volée par les bandits – et Cie, coucou Martine Laval – et quand est-ce qu’on vit bordel, quand est-ce qu’on s’aime devant le frigo vide, va chier les factures impayées, nous au  moins on a de l’amour, des enfants rieurs, et qui sait des lendemains qui chantent ?!

Mais non Joseph est mort, j’oubliais, désolée, la ria pour nous seul.es a eu un air de fête aujourd’hui, ç’aurait pu être le premier jour du reste de nos vies délirantes mais non, c’était juste un jour de bonheur, partagé à très peu, mais l’essentiel était là, à manger dans nos sandwichs, l’eau qui monte et les vagues qui irisent le ciel de mille éclats d’embruns, nos cœurs tranquilles, le sable doux et beau sous nos regards enfin apaisés.

Merci

 

 

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