lundi 8 décembre 2008

comme un lundi - le premier ?

bon ça vient en vrac mais trop c'est trop, alors j'en laisse un peu s'écouler ici de ce trop-plein qui déborde et envahit mon esprit et me berce et me ballotte depuis trop longtemps. Le catalyseur est , formidable coup de gueule d'une écrivain que j'ai découverte après coup, enfin après lecture, mais c'est vrai que ça m'a fait un coup, cette lecture, car elle exprime exactement ce que je pressens, ressens et redoute depuis tant d'années, devant la froideur, l'indifférence et la mocheté de tout ce qui m'entoure constamment... Même si je suis capable de discerner le vrai du faux - sauf en littérature ou en relations humaines, je suis beaucoup moins perspicace - dans ce monde, il y a comme un décalage qui s'est peu à peu transformé en gouffre et je tremble et j'en maudis la terre entière tellement j'ai peur de ce qui va se produire si on n'arrive pas à se secouer VRAIMENT. Bon, reprenons : c'est arrivé ce matin, après cette pause qui n'en était pas non plus une puisque je venais tout juste d'allumer ma bécane, 8h25, je me suis dit pendant le démarrage que j'étais quand même gonflée de commencer ma journée si tard ... habituellement c'est plutôt 7h15, mais là mon fiston m'avait fait le coup du thermomètre sur le radiateur à 6h55 donc j'ai pris le temps de m'en occuper avant de songer à ce début de semaine ... qui n'est en fait que le prolongement d'un bon gros week-end de travail... mais ça c'est une autre histoire. Donc, j'avais quand même pris le temps de parcourir le discours de mon héros de l'année, Monsieur JMG Le Clézio, qui est allé à Stockholm hier recevoir son prix Nobel et nous a enchanté de sa prose pour nous expliquer pourquoi il écrit et pourquoi il faut sauver la littérature et le langage et toutes ces belles choses qui font qu'on est bien sur terre - enfin certains d'entre nous... J'ai bien compris tout ça, bien aimé aussi, mais ça me donne toujours comme un arrière-goût amer de favorisée qui me culpabilise... ouhlala c'est compliqué je m'égare et batifole dans le pré de mes pensées sans égard pour vous pauvres lecteurs - si j'ose espérer que vous soyez plus d'un(e) ! donc je reviens à ce qui m'a réveillée et même comme décoiffée après le brushing du début de semaine, cette belle envolée de colère mêlée à tout un tas de détails historiques immondes bien que réalistes qui donnent des frissons et toute une ribambelle de sueurs froides quand on s'imprègne du sens réel de ces paroles : Merci Mme Anne-Marie GARAT d'avoir écrit ce que j'ai lu avec délices et effroi ce matin, et tout le reste présenté sur votre blog, promis demain je cours à la Fnac ou tout à l'heure sur Amazon ou bien j'en parle à ma libraire dès qu'elle aura rouvert - pour les prochaines vacances qui ramènent les parisiens cultivés parmi nous... beurk, dire qu'il faut les remercier pour ça aussi !!! bon trêve de commentaires oiseux, je veux réagir et je suis comme la dernière personne à commenter ce post du blog de Martine LAVAL : je fais ce que je peux à mon niveau, avec mes petites actions de membre d'une association qui aide un peu au développement des relations humaines dans mon village, à l'ouverture des esprits enfantins autant que parentaux à ce monde si beau qui est devenu si moche par endroits et pour certains... pour beaucoup... pour trop de gens exclus, privés, spolliés ... Je fais quelques gestes pour les défenseurs d'idées que je trouve primordiales, comme ici ou , c'est peu mais c'est le petit boulot de fourmi qui fera la grande rivière... euh... enfin vous m'avez comprise ! et puis j'ai des lectures intéressantes, édifiantes, récréatives ou même hautement instructives... enfin bref, de quoi me changer les idées sans oublier ma mission, celle que j'ai acceptée il y a longtemps déjà, quand je militais pour ATD Quart-Monde à la sortie de la messe après avoir convaincu mes "camarades de collège" comme disait ma mère - un peu réac - d'acheter mes paniers en patchwork style Hollie Hobby et les cartes postales fabriquées en papyrus de Thaïlande - ramenées de son dernier voyage par la mère de la présidente de notre association de jeunes filles rangées (si tôt !) parmi les imitations bon marché de sacs aux V enlacés et les foulards en soie qui rappellent étrangement le rang de perles qui va avec... bref, je sais juste maintenant qu'à défaut de changer le monde je peux au moins essayer de ne pas changer moi, mais par contre passer en mode "action" serait du meilleur effet pour ma déculpabilisation. Donc j'écris ici, ce soir, pour dire tout le mal que je pense de notre société occidentale en général et de notre démocratie française en particulier... et j'en reviens à l'essentiel : on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas, ni même qu'on ne l'avait pas souhaité, puisqu'on ne fait rien pour l'empêcher non plus. Voilà, je suis à court et obligée d'aller gagner ma croute en alignant quelques chiffres dans un tableur, mais je n'en resterai pas là, et espère vivement que quelqu'un (plusieurs ?) réagira à ces mots pour soutenir mon propos et qu'ensemble nous pourrons y faire quelque chose... ??? A suivre !

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