Petite fourmi dans la grande plaine, j’avance à pas menus
mais rapides.
L’angoisse me pousse, ou est-ce l’envie, un jour meilleur,
le pire derrière.
Ne pas me retourner, laisser les larmes couler, ça fera
toujours ça de pris pour drainer les sueurs et hydrater ma peau, en effacer les
salissures d’hier.
Ne pas replonger dans les sinuosités du chemin d’antan. Croire
dans le jour qui se lève. S’attacher fermement aux nouvelles idées, au ressenti
de l’instant.
La lumière toute neuve pour seule guide. Pas de maître. Pas de
bagage. Refouler les mots qui disent trop.
Aimer la distance à parcourir, pour le bien qu’elle va m’apporter,
pour l’horizon à découvrir.
Revoir brièvement les images aimées, garder ancrés profond
tous les souvenirs de bonheur. Pas un de plus.
En fabriquer d’autres. Tout doucement. En commençant par
celui d’être en vie. Debout.
Ne plus dire « rappelle-moi, suis dispo, quand tu veux ».
Juste être là, entière, ou pas. Point.
Trouver le rythme, le garder. Longue foulée ou errance
calme, va savoir… ça fait juste vingt ans que je cogite, y a de la marge.
Prendre le temps de tout poser, dépecer les misères, les
ranger dans un coin et les momifier.
Ne pas se laisser dire comment faire. Le faire. Point.
Pouvoir regarder dans les yeux de celles-ceux qui savent et
leur faire confiance.
Me laisser aller à croire en moi.
T’as vu comment je
progresse ???
Sevrier 26 fév. 2018
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