vendredi 6 octobre 2023

Parfois ça marche pas ça veut pas

 


Je vois bien

dans les yeux fatigués

À travers les regards

c’est plus l’amour qui passe

c’est les erreurs figées

en indicible ennui

c’est l’impasse triste et noire

des sentiments perdus

c’est le jour qui finit

en orage et grosse pluie

une qui mouille et éreinte

les cœurs endoloris

Une qui enserre les corps

en un las soupir

une qui se mêle de boue

de poussières et de larmes

Une qui souille en tombant

de ses éclaboussures

nos rêves les plus doux

une qui broie les espoirs

et me laisse ahurie.

 

Pleurer comme on déverse

à son tour la tristesse

Hors de soi hors de nous,

mais pas trop loin quand même

pour ne pas qu’elle atteigne

nos enfants nos ami.es

Qu’elle laisse les autres en paix,

que ce combat étrange

ne concerne que nous,

que les éclats d’obus, les lueurs défuntes

n’abîment pas la joie

qui par ailleurs perdure.

 

Crier en dedans soi

l’effroi et la rancœur

Arracher à son cœur les lambeaux du désir,

d’une main les chérir, de l’autre s’en départir

et les voir nous quitter, s’en aller et mourir.

 

en dehors de nos vies

il y aura d’autres émois

un jour peut-être aussi

une nouvelle envie

Mais les larmes, à l’instant

où cette idée m’effleure

d’une douce présence,

submergent à nouveau

mes pensées et mon cœur.

Les vagues redeviennent

houle profonde et sombre

Je ne sais comment taire

ce désespoir immense.

 

Et au matin me rendre compte, après les larmes et les sanglots, qu’il y a un sourire dans le soleil qui se lève. Courage.

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