7 novembre 2019
Le cerveau qui commence à pianoter dès cinq heures.
Les contingences du quotidien qui reviennent prendre leur place dans la boucle de mes pensées, s’intercalant avec arrogance entre les mots, les phrases, les personnages qui tournent eux aussi patiemment en moi depuis tant d’années.
Reprendre son souffle.
Ne pas négliger la petite douleur à l’avant-bras droit, récurrente depuis que j’ai troqué la souris du cabinet comptable pour celle de mon laptop, les animaux de laboratoire sont bien moins contraignants que les bêtes nomades, j’aurais dû le savoir et m’entraîner un peu plus souvent à la dactylo sauvage…
Reprendre la main sur le fil de l’histoire.
Ne pas perdre de vue le plan, les descriptions, aller chercher l’inspiration là où je suis sûre qu’elle se cache, sans présomption d’illégitimité, en toute quiétude. C’est dur. Les visages les situations les paroles vrillent au-dessus du champ de bataille, je suis faite de cinquante ans et demi de regards, d’écoute et de pleurs, rajoutés aux décennies des aïeules qui virevoltent dans mes veines ça me donne le tournis…
Et pourtant j’avance, le chemin est toujours celui de mon enfance, je tourne à droite pour longer la maison où est née Mamie et hop me voilà dans mon pays préféré. Le paludier vient de déclarer la naissance de sa troisième fille, entre celle du meunier et...
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